Le 20 juin 2020, je me suis fait attaquer par un raton laveur.
J’ai salué des
voisins de l’autre côté de la ruelle, un condo au 3e étage (J’ai
réalisé plus tard qu’ils devaient me regarder dans le spa). Maman raton était dans la ruelle avec ses 2
petits. Nous avons commenté à quel point
ils étaient mignons. Nous voyons souvent
des ratons dans notre cours, mais je crois que c’était la première fois que je
voyais des BB. Naturellement, j’ai pris
des photos.
La maman s’est
dirigée vers moi. J’ai pensé tout
simplement qu’elle allait passer devant moi…
La maman a
décidé de m’attaquer ! Elle m’a mordu
super fort, et elle ne lâchait pas ! J’ai
essayé de pater dessus avec mon téléphone, elle ne lâchait pas. Elle me mordait fort! J’ai essayé de la prendre avec ma main gauche
pour la tasser. Elle m’a mordu la
main. Elle me regardait, et elle ne lâchait
pas. Elle m’a remordu la cheville. Je pleurais. J’hurlais. Finalement, j’ai réussi à la faire
lâcher. J’avais horrible ment mal. Je saignais abondamment.
Petit examen
par le médecin à l’urgence. Pas besoin
de points de suture. Lorsque l’on se
fait mordre par un raton, il faut avoir un vaccin pour la rage. Il a fallu que j’insiste pour avoir des
antibiotiques ! Dans la bouche, tous les
mammifères ont des bactéries… Je fais du
diabète de type 2, c’est encore plus important.
Le médecin a fait des recherches et a confirmé ma demande. J’ai eu mon vaccin. Le plus pire (une expression que j’utilise) avec
la rage est qu’il faut donner un vaccin vivant directement dans les blessures. Le médecin commande le vaccin à la banque de
sang en envoyant un fax...
À ce point
ci, il faut noter, que j’ai toujours très mal, que je saigne. Mon mari n’a pas pu m’accompagner dans les
locaux de l’urgence à cause du covid. Je
suis toute seule. J’ai commencé à laver
mes plaies avec ce que le médecin m’avait laissé. Plus tard, un infirmier vient me voir, avec
des lingettes et de l’eau saline. On
doit laver mes plaies à l’eau pendant 15 minutes. Je finis par le faire toute seule. Il est à noter, que je n’ai même pas eu d’aspirin
pour la douleur. Je n’ai senti aucun
désir dans le personnel de vouloir me donner un coup de main. J’ai sérieusement douté de l’utilité d’être
venu à l’urgence. Mais je n’avais pas le
choix à cause du vaccin contre la rage.
J’ai essayé
de dormir sous la lumière tamisée des néons (sic). Après deux heures, je suis allée voir au
poste de garde. Les secrétaires (ou
autre) ont été à leur normalité, c’est-à-dire bêtes comme leurs pieds. J’ai demandé un suivi sur la demande du
vaccin. Le médecin qui surfait une le
Web, a fini par venir me répondre que la demande était envoyée par fax et qu’ils
n’avaient aucune idée de l’état de la demande.
Il a renvoyé un fax…
Toujours
rien contre la douleur.
Le vaccin
(en fait des immunoglobulines antirabiques) arrive. Il faut me piquer dans chaque trou de
morsure. Sans surprise, cela faisait très
mal. Finalement, le médecin m’a offert un
dérivé de morphine pour les quelques minutes de l’intervention. Soulagement pendant le temps des piqûres.
Ensuite, un
infirmier a fait mes pansements.
J’ai
discuté avec le médecin de l’aberration du fax.
J’ai carrément dit que l’on était en plein Moyen Âge ! Le médecin m’a confirmé que les communications
du covid ont été lentes à cause du fax, que les statistiques ne se sont pas
rendues au WHO à cause que tout se fait par fax. Il n’y a pas de suivi avec un fax. Ce n’est pas sécuritaire, on n’est pas certain
qu’ils soient lus… Nous avons la
technologie pour régler le problème, depuis au moins 25 ans… C’est d’une absurdité qui fait honte ! Après on se demande pourquoi cela va mal dans
les urgences !
À l’hôpital,
on n’a pas de soins. Que le patient soit
en douleur, on s’en fiche pas mal. J’ai
été attaquée, j’ai été traumatisée sans que cela n’inspire le personnel de l’hôpital
qui étaient occupés à se raconter leurs dernières beuveries de simplement me
venir en aide. L’urgence était presque
vide, et sérieusement le personnel avait du temps. Je n’étais pas en état d’écrapou digne d’une
première page dans les journaux, à ma petite échelle, j’étais en détresse. J’aurais quand même aimé que pour une fois,
on prenne soin de moi.
J’ai eu
trois rappels de vaccins au CLSC. Pas d’histoire.
Nous sommes
presqu’à un mois de l’attaque, et je ne suis pas encore guérie, mais presque. J’ai eu beaucoup d’aide à la maison.
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